Un supplément probiotique montre un effet « remarquable » sur le statut antioxydant

17 août 2023 - Dernière mise à jour le 17 août 2023 à 13h55 GMT

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Il a été constaté que la supplémentation réduisait considérablement les niveaux de malondialdéhyde ; un produit final clé de la peroxydation des acides gras polyinsaturés dans les cellules.

De plus, les niveaux de capacité antioxydante totale (TAC), de glutathion (GSH) et d’oxyde nitrique (NO) ont été significativement augmentés suite aux apports.

Les chercheurs iraniens soulignent : « Les probiotiques pourraient être considérés comme un agent puissant pour renforcer le statut antioxydant et prévenir l’incidence des maladies chroniques. »

On sait que le stress oxydatif survient suite à un déséquilibre des espèces réactives de l'oxygène (ROS), notamment le superoxyde et l'hydroxy, et du système de défense antioxydant de l'organisme. Un tel stress a été associé à toute une série de pathologies, notamment les maladies cardiovasculaires, le diabète et la maladie d'Alzheimer.

Il a été démontré que la consommation de suppléments nutritionnels riches en antioxydants, tels que les vitamines A, C et E, ainsi que les polyphénols, renforce le système de défense antioxydant. En outre, l’efficacité des probiotiques pour réduire le stress oxydatif a également été de plus en plus étudiée ces dernières années, suite à l’identification de la dysbiose intestinale comme facteur causal du stress oxydatif.

Des études ont identifié l'inversion réussie de la dysbiose et l'augmentation ultérieure des espèces microbiennes bénéfiques dans l'intestin suite à une supplémentation en probiotiques. Pourtant, les recherches antérieures portant sur la réduction du stress oxydatif suite à de telles interventions ont été controversées.

Ainsi, la présente méta-analyse générale visait à analyser en profondeur les preuves disponibles pour conclure sur l’effet des probiotiques sur les biomarqueurs du stress oxydatif chez les adultes.

Les chercheurs ont effectué des recherches dans les bases de données de Scopus, PubMed, Embase, Web of Science et Google Scholar pour analyser les méta-analyses disponibles, aboutissant à la compilation de 15 méta-analyses. Les participants à l'étude comprenaient des personnes âgées de 29 à 79 ans, avec une période d'intervention allant de 5 à 14 semaines. La dose moyenne de probiotiques variait de 1 × 1010​ à 8 × 1010​ CFU.

Les suppléments probiotiques inclus dans les études contenaient des espèces Lactobacillus, Saccharomyces et/ou Bifidobacterium.

Après une analyse utilisant le modèle à effets aléatoires pour obtenir l’ampleur de l’effet, il a été établi que la supplémentation en probiotiques réduisait de manière significative les taux sériques de MDA, indiquant une réduction des niveaux de peroxydation lipidique.

De plus, il a été rapporté que les niveaux de TAC, de GSH total et de NO étaient significativement augmentés après la supplémentation.

Les résultats ont mis en évidence que les probiotiques administrés à faibles doses, pendant des durées plus courtes (<10 semaines) et plus longues (>10 semaines), ont démontré la plus grande efficacité pour améliorer le statut antioxydant.

"Selon notre analyse globale, les probiotiques ont eu des effets améliorés sur l'état de stress oxydatif et les biomarqueurs antioxydants", résument les chercheurs.

Concernant les mécanismes d’action potentiels, ils émettent l’hypothèse : « L’effet bénéfique des probiotiques sur le MDA à court terme pourrait être dû à leur effet améliorant sur l’activité de la superoxyde dismutase (SOD) dans les premiers stades du stress oxydatif. Le MDA est un produit secondaire de peroxydation lipidique généré par l’oxydation de l’acide arachidonique et des AGPI plus gros.

Ils ajoutent que la supplémentation peut bénéficier aux personnes souffrant de problèmes de santé tels que le DT2, les maladies cardiovasculaires et auto-immunes, mais soulignent que les études individuelles doivent étudier plus en détail les effets de différentes conditions.